Fresh air ☆ Ft. Llewelyn
Dim 19 Fév - 2:22
Fresh Air
Tu t’ennuies Thaddeus. C’est fou comme tu t’ennuies. Assis là, derrière ton petit comptoir. Des grilles tout autour de toi parce qu’on ne sait jamais. Parce que le quartier craint. Parce qu’on pourrait dérober les deux billets qui se battent en duel dans ta caisse enregistreuse. Tu entends, d’une oreille peu attentive, la mini télé cathodique qui tourne en fond. Si on venait te demander ce que tu regardes là maintenant, tu ne serais même pas capable de dire. C’est juste un bruit de fond pour briser ce silence que tu hais tant. Tu as allumé n’importe quelle chaine, tu ne sais pas vraiment. Sans doute que c’est encore un épisode de la Petite maison dans la prairie. Ou bien un reportage sur la criminalité en ville. Le genre de chose que t’as déjà vu mille fois. Le genre de chose dont tu te fous éperdument.
Il n’y a personne aujourd’hui à l’hôtel. C’est désert. Aucune réservation pour aujourd’hui. Et en même temps, personne ne réserve vraiment ici. Pas de son plein gré en tout cas. C’est miteux et franchement décrépi. Parfois, quand ton esprit vagabonde et que tes yeux vides fixent les fissures sur le mur, tu te demandes si le bâtiment ne va pas tout simplement s’écrouler d’un jour à l’autre.
Tu te redresses à peine sur ta chaise quand tu entends une porte claquer.
« Ah ! Monsieur Llew ! Quel plaisir de vous voir aujourd’hui. Vous allez bien j’espère ? »
Tu demandes, intéressé.
« Nous avons de la chance, il fait grand soleil. On se croirait en été. Ah vous verrez Monsieur Llew, si vous restez parmi nous jusqu’en été, on n’a pas la clim. »
On n’a pas la clim. C’est bien Thadd, ça nous fait une belle jambe.
Les coudes posés sur le comptoir, les mains jointes et le menton posé sur celles-ci, tu souris à Llewelyn. Sans doute qu’il n’est que de passage. Sans doute qu’il n’a pas le temps de bavarder. Mais peu importe. Tu prends la moindre seconde d’interaction sociale que tu peux grappiller.
Il n’y a personne aujourd’hui à l’hôtel. C’est désert. Aucune réservation pour aujourd’hui. Et en même temps, personne ne réserve vraiment ici. Pas de son plein gré en tout cas. C’est miteux et franchement décrépi. Parfois, quand ton esprit vagabonde et que tes yeux vides fixent les fissures sur le mur, tu te demandes si le bâtiment ne va pas tout simplement s’écrouler d’un jour à l’autre.
Tu te redresses à peine sur ta chaise quand tu entends une porte claquer.
« Ah ! Monsieur Llew ! Quel plaisir de vous voir aujourd’hui. Vous allez bien j’espère ? »
Tu demandes, intéressé.
« Nous avons de la chance, il fait grand soleil. On se croirait en été. Ah vous verrez Monsieur Llew, si vous restez parmi nous jusqu’en été, on n’a pas la clim. »
On n’a pas la clim. C’est bien Thadd, ça nous fait une belle jambe.
Les coudes posés sur le comptoir, les mains jointes et le menton posé sur celles-ci, tu souris à Llewelyn. Sans doute qu’il n’est que de passage. Sans doute qu’il n’a pas le temps de bavarder. Mais peu importe. Tu prends la moindre seconde d’interaction sociale que tu peux grappiller.