Il n'y a, en réalité, pas grand chose à dire sur Ganymède. Elle est née ainsi, Ganymède. Ne cherchez pas à lui trouver d'excuses, ne cherchez pas à lui trouver une justification. Elle est née ainsi, et ça s'arrête là.

Ganymède est hautaine. Ganymède est mauvaise. Ganymède est méchante. Ganymède n'a aucune pitié. Ganymède n'a aucun pardon. Ganymède n'a aucune diplomation. Ganymède prend et ne rend jamais.
Il y a bien un type de figure qui représente bien Ganymède : la figure du chevalier. Mais cela reste un poil plus complexe. Sa loyauté ne va qu'à elle-même. Son dévouement ne va que dans ce qui lui est bénéfique. Sa générosité n'a d'égale que sa patience (NDLR: aucune du coup).

D'un génie hors pair, surtout d'un point de vue tactique, Ganymède est présente sur tous les fronts. Elle inspire la crainte, ça l'a satisfait. Ganymède est là pour renverser les couronnes, Ganymède ne veut pas d'un royaume. Ganymède veut d'un e m p i  r e.

Ganymède n'a besoin d'aucune justification. Ganymède est le méchant de l'histoire qui n'a aucun passé, qui est là juste pour être méchant, et c'est suffisant.

Ganymède est détestée de ses enfants.
Tant mieux, elle ne les aime pas non plus.
Si elle se souvient du nom du premier, il lui arrive d'oublier ceux de son deuxième et de sa troisième.
Elle n'a jamais eu de collier de pâtes pour la fête des mères.
Tant mieux, c'est si laid.
Ganymède n'a jamais élevé ses enfants, une autre l'a fait pour elle.
Ganymède n'a jamais voulu d'enfants. Mais Ganymède a besoin de plaisirs charnels. Et elle a toujours pensé pouvoir surpasser la nature et éviter une grossesse. Notons qu'elle a échouée trois fois.