season of the witch | FT. MICA
Ven 24 Mar - 23:43
season of the witch
Le printemps est de retour. Il est entré par la fenêtre doucement, en silence, s'est glissé dans ton lit, t'a réveillée peut-être plus tôt que tu ne l'aurais voulu. Pendant un bref instant, tu l'as confondu avec quelqu'un d'autre, tu as cru que l'autre partie de ton cœur était enfin de retour à la maison, et quand tu ouvres finalement les yeux, il n'y a que deux yeux jumeaux aux tiens qui t'observent, à moitié endormis et surtout pleinement affamés.
Tu ne peux plus dormir si le plus jeune de tes enfants n'est pas serré dans tes bras. Depuis, son lit reste désespérément vide, tu ne le lâches plus. Il ne te lâche pas non plus, ce petit garçon si spécial, si étrange, si différent des autres enfants du village. Les grands yeux qui sont posés sur toi ne sont pas noisettes comme le seraient ceux d'un enfant d'humains, ils sont bien jaunes, peut-être un peu ambrés. Tu passes ta main dans ses cheveux qui ne demandent qu'à être démêlés, et tu t'étires. Le printemps est de retour.
Quelques heures plus tard, tu étends du linge sur la corde dans ton jardin, les pensées embrouillées, bien loin de St-Cley. Une petite silhouette n'est pas bien loin, accroupie dans l'herbe à martyriser quelques insectes malchanceux. Tu ne lui prêtes aucune attention. Tu réfléchis.
Et puis finalement, ton attention est captée par une arrivée de bonne augure. C'est cet homme-là. Tu ne sais pas quoi penser de lui, parce qu'il est cruellement humain, mais les ondes de tristesse qu'il émane te parlent, te touchent, t'émeuvent. La tristesse qui dégouline de lui est si palpable que tes cheveux pourraient en friser.
Quand vos regards se croisent, tu lui souris, belle fleur, et tu lui fais un petit signe de la main - ne te préoccupant plus de la housse de couette que tu t'acharnais à étendre sur cette foutue corde à linge, qui se détache de ton emprise et tombe dans l'herbe. Maladroitement, tu la récupères et la soulèves du sol tant bien que mal, embarrassée. Tu parles d'une première impression.
Tu ne peux plus dormir si le plus jeune de tes enfants n'est pas serré dans tes bras. Depuis, son lit reste désespérément vide, tu ne le lâches plus. Il ne te lâche pas non plus, ce petit garçon si spécial, si étrange, si différent des autres enfants du village. Les grands yeux qui sont posés sur toi ne sont pas noisettes comme le seraient ceux d'un enfant d'humains, ils sont bien jaunes, peut-être un peu ambrés. Tu passes ta main dans ses cheveux qui ne demandent qu'à être démêlés, et tu t'étires. Le printemps est de retour.
Quelques heures plus tard, tu étends du linge sur la corde dans ton jardin, les pensées embrouillées, bien loin de St-Cley. Une petite silhouette n'est pas bien loin, accroupie dans l'herbe à martyriser quelques insectes malchanceux. Tu ne lui prêtes aucune attention. Tu réfléchis.
Et puis finalement, ton attention est captée par une arrivée de bonne augure. C'est cet homme-là. Tu ne sais pas quoi penser de lui, parce qu'il est cruellement humain, mais les ondes de tristesse qu'il émane te parlent, te touchent, t'émeuvent. La tristesse qui dégouline de lui est si palpable que tes cheveux pourraient en friser.
Quand vos regards se croisent, tu lui souris, belle fleur, et tu lui fais un petit signe de la main - ne te préoccupant plus de la housse de couette que tu t'acharnais à étendre sur cette foutue corde à linge, qui se détache de ton emprise et tombe dans l'herbe. Maladroitement, tu la récupères et la soulèves du sol tant bien que mal, embarrassée. Tu parles d'une première impression.